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13 janv. 2011

Pour préserver la planète, l'homme devra modifier son alimentation

Selon un rapport présenté mercredi 12 janvier par des chercheurs français, les pays riches devront mettre moins de viande dans leur assiette et en finir avec le gâchis pour nourrir neuf milliards d'individus en 2050, tout en préservant les ressources de la planète.
Examinant la question de la subsistance alimentaire des êtres humains à l'horizon 2050, le rapport "Agrimonde", fruit de travaux lancés en 2006, répond par deux scénarios : l'un privilégie le bien-être immédiat et l'autre, le développement durable. Et ce dernier suppose "une vraie rupture", souligne cette étude réalisée par l'Institut national de la recherche agronomique (INRA) et le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad).
"Evidemment, ce n'est pas parce que je vais moins manger que quelqu'un du Sahel va mieux manger", nuance Sandrine Paillard, responsable de l'unité prospective de l'INRA. "Mais il est clair que si toute la planète mange comme on mange, et notamment autant de viande, la pression sur les ressources naturelles ne sera pas tenable". En moyenne, un individu a à sa disposition 3 000 kilocalories par jour. Mais les disparités sont fortes : on atteint les 4 000 dans les pays riches de l'OCDE, et même 4 500 aux Etats-Unis, contre seulement 2 300 en Afrique sub-saharienne.
DIMINUER LA CONSOMMATION DE VIANDE
Dans le scénario axé sur le développement durable, les chercheurs estiment que les 3 000 kilocalories quotidiennes doivent être réparties de façon plus équitable dans le monde. Un postulat qui permet de "ne pas augmenter la pression sur les ressources naturelles par rapport à aujourd'hui". Pour les pays du Nord, cela impliquerait de réduire la disponibilité en calories de 25 %. "Ce qui est assez énorme", commente Sandrine Paillard.
Les moyens d'y parvenir sont multiples et impliquent toute le chaîne de production et de consommation. D'abord, il s'agit de réduire "les pertes à la consommation" qui peuvent s'élever jusqu'à 30 % dans les pays riches. Dans la ligne de mire : le gaspillage, notamment celui causé par les aliments jetés après la date de consommation optimale, souvent confondue avec la date de péremption. "L'industrie agroalimentaire aussi se protège, les dates de péremption ne reflètent pas forcément la réalité de la sécurité des aliments", avance la chercheuse.
Ce scénario suppose également des politiques de santé publique "plus ambitieuses" pour lutter contre la suralimentation et les maladies associées, écrit le rapport. En 2003, 1,3 milliard d'adultes dans le monde étaient en surpoids, dont 400 millions d'obèses. Il ne s'agit donc pas seulement de moins manger mais de manger différemment, et notamment de limiter la viande : la production de ruminants a augmenté de 40 % entre 1970 et 1995. Le scénario durable suppose que la part des calories végétales représente 2 500 kilocalories sur les 3 000 journaliers.
"Dès que le régime alimentaire est caractérisé par une forte part de calories animales, la pression sur les ressources naturelles est beaucoup plus importante", rappelle Mme Paillard. Pour l'eau par exemple, le rapport souligne que, quand 100 litres d'eau sont nécessaires pour produire un kilo de pommes de terre, la quantité s'élève à 13 000 litres pour un kilo de viande de bœuf.
Une partie des efforts pourrait être faite sans s'en rendre compte. En 2050, les plus de 60 ans représenteront 20 % de la population, contre 10 % aujourd'hui. "Les besoins caloriques de ces personnes étant moindres, le vieillissement de la population mondiale pourrait aussi contribuer à rendre plausible la diminution des consommations alimentaires moyennes dans les pays riches", écrit le rapport.

Source : www.lemonde.fr 12/01/2011

25 nov. 2010

Les régimes minceur pointés du doigt par l'AFSSA

Source : France Info - 25/11/2010

Un rapport pointe les régimes minceur, "inefficaces" et "risqués" pour la santé

Pas un pour rattraper les autres ! L’Agence de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail a passé au crible 15 régimes, les plus en vogue, et évalué les déséquilibres qu’ils provoquent.
Trop de protéines, trop de sel, pas assez de vitamines ou de minéraux : ces régimes ne sont pas "sans risques", conclut l’Anses, dans un rapport alarmant qui sera publié aujourd’hui.

Atkins, californien, citron détox, chrononutrition, Cohen, Dukan, Fricker, Mayo, Montignac, régime de la soupe au chou, Weight Watchers... Les Français sont nombreux à ne connaître que trop bien les noms de ces régimes amaigrissants. Les uns sont réputés riches en protéines, les autres pauvres en glucides, mais encore ?
L’Agence de sécurité sanitaire a évalué les déséquilibres qu’ils entraînent en macronutriments (les lipides, glucides et protéines), en vitamines et en minéraux. Déséquilibres importants, en déduit-elle. Pour plus de 80% d’entre eux, les apports en protéines seraient supérieurs aux apports nutritionnels conseillés, notamment dans le régime Dukan, régime du moment en France. Selon le Docteur Lecerf, chef du service nutrition de l’Institut Pasteur de Lille qui a rédigé le rapport, ce régime pourrait même accroître les risques de cancers et maladies cardiovasculaires, même si aucune étude encore ne le prouve, concède-t-il dans Le Parisien.

DES RÉGIMES CARENCÉS

Bref, deux fois trop de sel, pas assez ou beaucoup trop de calcium, des apports en fibres jusqu’à dix fois moins importants que ce que préconisent les nutritionnistes : pas un régime n’est exempt de carences ou surdoses, des déséquilibres qui ont des conséquences néfastes sur la santé. L’agence dresse la liste des troubles possibles : diminution de la masse osseuse et risques de fractures, calculs biliaires, cancer colorectal... L’agence pointe aussi des troubles de l’ovulation, chez les adolescentes qui multiplient ces restrictions alimentaires, ou des troubles de la croissance chez les enfants mis au régime de plus en plus tôt.
"La recherche de la perte de poids sans indication médicale formelle comporte des risques, en particulier lorsqu’il est fait appel à des pratiques alimentaires déséquilibrées et peu diversifiées", estime l’Anses.

DES RÉGIMES VAINS

Des risques en outre, pour un résultat peu convaincant : ces régimes, selon le Docteur Lecerf, sont rarement efficaces. Il estime que 95% des personnes reprennent du poids après le régime, voire se retrouvent en surpoids après, quand elles ne l’étaient pas avant. Les déséquilibres induits par ces régimes dont se gargarisent les magazines, tendent à perturber durablement le métabolisme, et l’équation finale résumée par Jean-Michel Lecerf est cruelle : "les gens perdent toujours du muscles et reprennent toujours du gras".
Cécile Quéguiner avec AFP

8 nov. 2010

Quand le goût se rebiffe

Source : Odile de Plas - Télérama n° 3173

http://www.telerama.fr/monde/ce-qui-se-joue-dans-notre-assiette,62074.php

1976, la France se gondole en découvrant L'Aile ou la cuisse, le film de Claude Zidi. D'un côté, l'affreux Tricatel et ses poulets en plastique ; de l'autre, Charles Duchemin et son guide, gardien de la gastronomie française. En 2010, tout est chamboulé. Tandis que le vénérable Michelin soutient une cuisine moléculaire faite d'additifs et de colorants, Carrefour ou Leclerc fabriquent un pain parfois meilleur que celui du boulanger d'à côté. De quoi mettre à mal nos repères gastronomiques.
Où en est le goût dans tout ça, la saveur de nos aliments, mais aussi le nôtre, celui qui façonne nos comportements, notre modèle alimentaire ? Il tient bon face à la standardisation. L'américanisation tant redoutée n'a pas eu lieu. « Nous aimons toujours faire de vrais repas, et les jeunes générations gardent ce modèle. Les adolescents ne consomment de la junk food qu'un moment », assure Pascale Hébel, du Crédoc (Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie). Notre nourriture est meilleure, moins grasse et plus sûre que dans les années 1950, quand, après la guerre, il s'agissait de manger à sa faim. Elle est plus goûteuse que dans les années 1980, quand le pain industriel menaçait les vraies boulangeries et que le Bolino lyophilisé tenait lieu d'horizon indépassable de la modernité. Elle retourne vers le naturel avec l'émergence des préoccupations écologiques.
Surtout, elle nous passionne de plus en plus. La semaine du goût qui vient de s'achever est devenue un événement populaire majeur. Mais de nouvelles contradictions apparaissent : un budget alimentaire qui diminue chaque année, des exigences de santé et d'hygiène toujours plus grandes, des convictions éthiques et écologiques nouvelles... et un mode de vie toujours plus bousculé. Pendant que la télé nous transforme en chef à domicile, la vente de plats préparés augmente à nouveau. Tout n'était pas mieux avant. Et tout ne va pas forcément vers le pire. Face au formatage, à l'affadissement, provoqués par l'industrie agro-alimentaire ou par des normes sanitaires parfois abusives, le goût résiste. Mais le front se déplace. Rendons-nous sur les secteurs névralgiques du champ de bataille...

Le bio, menacé par l'agriculture intensive
Au début, tout allait bien. Les pionniers s'en souviennent. L'agriculture biologique, c'était, pour ses adeptes, le retour aux goûts de l'enfance. La tomate du jardin, la pomme croquée dans le verger. Des produits pas toujours beaux, mais bons. Pour la santé, pour la planète. Et puis, peu à peu, la tomate bio s'est mise à ressembler à celles que l'on trouve en hiver dans tous les supermarchés : calibrée, pâle, impeccable, et sans saveur. Un comble pour les militants. Une énigme pour le nouveau consommateur : comment le bio, nirvana de l'alimentation actuelle, pouvait-il ne pas être bon ? « Parce que bio signifie sans pesticides, mais rien n'empêche de faire du bio intensif, des légumes nourris au goutte-à-goutte avec des engrais bio qui les gorgent d'eau. Or ce qui fait le goût, c'est le sol, l'agriculteur et la saison », dit Markus Zeiher. Ce Suédois installé en France a fondé le Campanier, l'une des premières entreprises de paniers bio (ces assortiments de fruits et légumes livrés en boutique bio). Il observe avec un bonheur mêlé d'inquiétude l'évolution de la filière ces dernières années. Point positif : la demande en bio a explosé. Il y a treize ans, il livrait deux cents paniers par semaine. Aujourd'hui, dix mille. En France, selon l'Agence BIO, 42 % de la population déclare consommer, entre autres, des produits bio. Problème : pour satisfaire cette nouvelle clientèle, les hypermarchés, plus opportunistes que convaincus, ont sacrifié la qualité.
Il y a dix ans, la France exportait du bio, aujourd'hui elle en importe, faute d'avoir développé la filière. Les hypers achètent en masse des légumes poussés sous serre hors saison et profitent de la demande pour rétablir leurs marges. Dans l'assiette, le compte n'y est plus. Les chaînes de fast-food Quick et Mc­Donald viennent de lancer leur ­premier hamburger bio : pas sûr que la tomate vienne de chez Markus...
Pour briser le cercle infernal du toujours moins cher, toujours moins bon, une partie des producteurs bio choisit de vendre directement au consommateur. Le succès des Amap (Associations pour le maintien d'une agriculture paysanne) en témoigne. Ironie du sort, ce succès inquiète les services de l'Etat, qui, récemment, ont multiplié les contrôles sanitaires. Markus Zeiher, lui, se tourne de plus en plus vers la « biodynamie », une agriculture au plus près de la nature, très attentive au cycle des saisons, de la Lune. Un truc de hippies, incapable de nourrir 9 milliards d'êtres humains ? Bien au contraire. Le très sérieux Inra (Institut national de la recherche agronomique) intègre ce mode de culture dans l'un de ses deux scénarios Agrimonde pour l'avenir de la planète. L'autre étant le développement des OGM...

Gastronomie, la revanche du naturel
Rangez siphons, jetez pipettes : la cuisine moléculaire, qui a transformé les pianos en labos, est passée de mode. Fini la chantilly de boudin noir, terminé les billes de homard. Inventée par le chimiste Hervé This et le chef catalan Ferran Adrià, elle a pourtant trusté les places des classements, soutenue dans son ascension par l'illustre Guide Michelin. Et soudain, en 2009, patatras, la voilà accusée de tous les maux. Le Fat Duck, restaurant triplement étoilé à l'ouest de Londres, célèbre pour son porridge d'escargot, serait responsable d'intoxication alimentaire. On soupçonne les gaz et colorants utilisés. En fait, c'est un virus, mais le mal est fait. Joël Robuchon, longtemps admiratif du moléculaire, fera même son mea culpa au début de l'année 2010. Le chef Gilles Stassart, pourtant friand d'expériences nouvelles, estime que « la cuisine moléculaire, friande d'additifs et de colorants, avait surtout fini par être une vitrine luxueuse pour l'industrie agro-alimentaire ».

Avec son déclin, c'est une page qui se tourne, celle des chefs superstars. Le produit prend sa revanche sur le discours et l'apparence. « Les gens ont fini par comprendre que la modernité, ce n'est pas une fourchette à trois dents », se réjouit Alexandre Cammas, critique et fondateur du mouvement Fooding® (l'art de manger bon et décontracté). Symbole de cette résistance : la « bistronomie » (un croisement de grande cuisine et de bistrot) accède à une large reconnaissance. Parmi ses pionniers, Yves Camdeborde, qui a toujours refusé la moindre étoile, mais s'est offert une campagne de pub en devenant jury de l'émission Masterchef sur TF1. Son plat fétiche ? Un bœuf bourguignon avec un soupçon d'orange et de chocolat. « Une grande cuisine, traditionnelle mais inventive, qui permet de très bien manger à prix raisonnable », s'enthousiasme Alexandre Cammas. A l'en croire, dans la catégorie moins de 50 €, la France de la bonne restauration serait même championne du monde.

Autre piste, la cuisine de rue élevée au rang d'art par de jeunes chefs américains comme David Chang, à New York. Son style ? « Immédiat, métissé, fort en saveurs », dit Alexandre Cammas. Son inspiration est en partie coréenne, comme ses origines. Coïncidence ? La cuisine du pays du Matin-Calme fait une percée remarquable dans l'éventail des cuisines asiatiques. Dans une époque qui se veut saine, elle aligne ses arguments : diététique, elle fait la part belle aux bouillons, à la fermentation, à l'ail, aux piments. « Michael Jackson en raffolait, s'amuse M. Choe Junho, directeur du centre culturel coréen à Paris. Il faut dire qu'elle est très addictive. » Depuis 2007, M. Choe Junho a pour mission de la faire connaître au plus grand nombre : « L'épouse de notre président en a fait un objectif diplomatique prioritaire », explique-t-il. Les résultats sont déjà là. Il y a plus de cent restaurants coréens à Paris. Certains figurent déjà au Michelin...

Cantines : la fin du pire
On s'attendait à un avant-goût de l'enfer. Tricatel pour de vrai. Résultat : des steaks bouillis, certes, mais un sauté de veau fondant et une ratatouille... très correcte. Le pire serait-il derrière nous ? Loin de là, et sûrement pas partout. La cantine centrale du 18e arrondissement de Paris prépare chaque jour 14 000 repas pour les élèves. C'est l'une des plus grandes de Paris, gérée par la Sogeres, société de restauration collective française. L'une des rares à ouvrir ses portes. Sodexo, filiale concurrente, a refusé toute interview. « Pourtant, ce n'est pas la pire », s'étonne Philippe Durrèche, qui tire à boulets rouges sur le secteur dans un ouvrage récent (voir « A lire »). Il réclame un retour aux cantines d'établissement, fustige la « liaison froide » (livrés froids, les plats sont réchauffés à l'école), instituée pour réduire les coûts et répondre aux normes d'hygiène toujours plus drastiques... qui avantageraient les grandes sociétés, seules à même de pouvoir y répondre. Alors ce sauté de veau dans une cantine centrale, comment l'expliquer ? « Nous cuisinons vraiment, répond son directeur, ce qui n'est pas le cas partout. Le sauté a mijoté trois heures. Les viandes sont label Rouge, les crudités épluchées sur place. »

La quantité, les cuisines centrales, là n'est pas le problème, assure la Sogeres. Le goût dépend surtout du prix fixé par le cahier des charges des mairies. « Parfois, il est trop faible pour servir un repas correct », admet Jean-François Prévotat, directeur qualité de Sogeres, qui assure refuser ces appels d'offres. « Le prix n'a pas augmenté depuis vingt ans, dit Philippe Durrèche. A 2 € en moyenne, que voulez-vous servir ? » Faut-il faire plus simple ? « Nous le faisons déjà, répond Carole Galissant, responsable nutrition, lasse de ces critiques faciles, et qui rappelle le rôle social des cantines, en partie tenu : Certains élèves mangent mieux ici que chez eux, découvrent des légumes. » La loi instaurant 20 % de bio dans les menus à l'horizon 2012 a-t-elle amélioré les choses ? « Indirectement, oui, elle a remis le goût au centre du débat, mais pour tenir les prix, certains prestataires ont sacrifié la qualité des autres aliments », se désole Philippe Durrèche.

L'industrie, piégée par le sel
L'industrie agro-alimentaire nourrit 80 % de la population. En moins de quinze minutes, elle permet d'offrir un repas à une famille après une journée de travail harassante. Elle réconforte le célibataire dans sa kitchenette. Elle est pratique, elle rassure aussi. Le Pépito ne change jamais. La poêlée de légumes surgelée nous attend trois cent soixante-cinq jours par an au même rayon. Elle a même produit quelques saveurs bien à elle. S'il préfère la « vraie », le chef Gilles Stassart se dit fasciné par les mayonnaises industrielles « qui ne tournent pas au bout de deux mois ». En termes de sécurité alimentaire, c'est un exploit. Le revers : elles sont insipides, comme la plupart des plats préparés. Pour y remédier, l'industrie a longtemps compté sur le sel, le plus courant des exhausteurs de goût. Tomates javellisées, viandes recomposées, une louche de sel, et ça passe. Pis, dénonce Gilles Stassart, « ça rend accro, comme la trilogie infernale du fast-food, sucré-salé-acide ». On ne meurt plus d'une mauvaise conserve. On meurt désormais d'hypertension, d'obésité. Face aux problèmes de santé publique, l'industrie commence à réagir. Les produits à teneur réduite en sel ont fait leur apparition. Une goutte d'eau. Un plat préparé suffit à dépasser la dose journalière. Comment lutter alors ? En se désintoxiquant, propose Gilles Stassart. Il défend une cuisine sans sel ajouté, « déceptive » à première vue, mais qui permet de découvrir tout un camaïeu de saveurs. Courageux, mais « l'industrie a créé des habitudes difficiles à changer », dit le chercheur Luc Pénicaud. Dans son laboratoire des sciences du goût à Dijon, ses équipes explorent une autre voie : tromper nos papilles. Elles traquent les molécules responsables du goût, observent le comportement de nos récepteurs sensoriels, avec l'idée de donner l'illusion du sel sans le sel. Ou, mieux encore, de réduire, chez les personnes hypertendues, l'appétence pour le sel et de changer, in fine, leur comportement.

Demain, tous végétariens ?
Notre consommation de viande se transforme et s'appauvrit. La France, de tradition « zoophage » (mangeuse d'animaux), devient « sarcophage » (mangeuse de chair), d'après Pascale Hébel, du Crédoc. « Le zoophage accepte l'idée que son steak soit une vache entière et vivante à l'origine. Le sarcophage ne veut voir que le steak coupé ou le blanc du poulet », une manière d'instaurer une distance entre l'animal vivant et la « chose » arrivée dans l'assiette, amas de cellules mortes.

Les pays anglo-saxons sont majoritairement sarcophages, et cette tendance se renforce dans le monde. Les raisons sont multiples. La prise de conscience écologique s'accompagne d'un respect accru de l'animal. Manger de la viande de cheval paraît cruel, idem pour le foie gras. En 2009, la fondation Brigitte Bardot a financé une campagne contre l'hippophagie : « Le cheval, ça ne se mange pas. » Chaque année, le débat sur le foie gras resurgit avec plus d'intensité. Autre changement, le recul de la viande rouge par rapport à la viande blanche, « auréolée d'une image de pureté, de légèreté », dit Pascale Hébel. La tendance progresse, surtout chez les femmes, soucieuses de leur ligne. Les produits tripiers reculent. Trop forts, ils dégoûtent les jeunes, qui ne se posent pas tant de questions devant un nugget de poulet reconstitué.

Certains choisissent même de ne plus consommer de viande. Le végétarisme, longtemps marginal en France, se développe. On compte trois millions de végétariens en Grande-Bretagne, un million dans l'Hexagone. Un choix personnel que certains ultras voudraient imposer au reste du monde. Contre les indécrottables carnivores, ils ont un projet : la viande artificielle. Début 2010, un laboratoire néerlandais en a produit in vitro à partir de cellules de porc. La Peta, puissante organisation américaine de défense des animaux, a promis 1 million de dollars à qui parviendrait à la mettre sur le marché. Pas de panique, pour l'instant, elle a l'épaisseur d'un carpaccio. Mais, à la vitesse où vont les choses, il y a de quoi s'inquiéter.

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“Le goût est une affaire collective, donc politique”
Philosophe, professeur à l'Institut français de la mode, Olivier Assouly, auteur des Nourritures divines, sur les interdits alimentaires, et des Nourritures nostalgiques, sur les mythes du terroir, témoigne des menaces que l'industrie agro-alimentaire fait peser sur le goût. « L'idée même que le goût se construit est paradoxale : n'est-ce pas un don et une liberté d'apprécier ? Les influences de la famille et la coutume sont aujourd'hui démesurément concurrencées par l'industrie agro-alimentaire. Mais ce n'est pas l'origine industrielle d'un produit qui est problématique. C'est le fait que des industriels cherchent à doper la consommation et créent des addictions en nous déchargeant de la tâche d'exercer notre goût. L'industrie cultive moins des goûts singuliers et saillants que des goûts relativement neutres qui ne vont pas provoquer de dégoût, et vise le spectre le plus large de consommateurs. Comme n'importe quel organe, le goût s'atrophie s'il est peu sollicité. Il faut entraîner son goût, le discipliner, comme le font les amateurs de cuisine ou de vin, pour affûter sa sensibilité. Le goût n'est pas uniquement un organe de jouissance, c'est ce qui permet de mesurer une saveur, d'apprécier une œuvre d'art, en confrontant chacun de nos jugements à ceux des autres. C'est pour cela que le goût, contrairement à ce que suggère le marketing alimentaire, est une affaire collective et donc politique.
Les évolutions les plus prometteuses ne viendront ni des fausses innovations primées au Sial (Salon de l'industrie agroalimentaire) ni du bio (qui n'est pas un goût). Elles viendront de minorités. On voit que des viticulteurs, décidés à prendre en charge leur activité (en employant des levures indigènes, en limitant les rendements et les traitements chimiques), sont à l'origine de goûts inédits que des amateurs, et non pas des consommateurs, vont partager en mettant en activité leur goût et leur faculté d'appréciation. »

6 oct. 2010

Obésité infantile : 2 ans, l'âge clé !

Alors que beaucoup de parents considèrent un bébé joufflu comme étant en bonne santé, ce dernier, s’il est « trop bien portant », risque de devenir obèse à l’adolescence, de développer un diabète de type 2, une hypercholestérolémie ou encore de l’hypertension artérielle. C’est ce que rapporte un article récemment publié dans la revue Clinical Pediatrics...
Des chercheurs ont examiné les données médicales de 184 enfants. Les critères d'inclusion étaient d’être âgé entre 2 et 20 ans au moment de l’étude, d’avoir effectué un minimum de 5 visites chez le médecin avec mesure du poids et de la taille et de présenter un indice de masse corporelle (IMC) égal ou supérieur au percentile 85 lors d’une visite sur 5 au moins. On a de plus en plus tendance à considérer que le percentile 85 est la limite supérieure de la normale pour l’IMC.

Après analyse des données, les auteurs ont découvert que plus de la moitié des enfants étaient devenus obèses avant l'âge de 2 ans et que tous étaient obèses ou en surpoids à l’âge de 10 ans. Le taux de gain de poids était d'environ 1 unité d'IMC par an.
Réagir le plus tôt possible!
Cette étude clinique suggère que les efforts de prévention de l'obésité doivent être entrepris le plus tôt possible dans la vie de l’enfant, idéalement avant l'âge de deux ans, lorsque les enfants atteignent un «point de basculement» dans une progression qui peut les mener à l'obésité dans leur vie future.

Les médecins devraient réagir dès les premières visites de l’enfant s’ils mettent en évidence le moindre risque car obtenir des parents de modifier les habitudes alimentaires de leur petit qui sont déjà bien ancrées représente un défi monumental.

Actuellement, bien des médecins attendent que les complications médicales liées au surpoids et à l’obésité surgissent avant d’entamer un réel traitement. Cette étude suggère que la prévention de l'obésité devrait démarrer au plus tôt afin d’enrayer le développement de l’obésité et des complications qui y sont associées. 
 
Source : http://www.healthandfood.be

Vitamine D : utile dans les maladies cardio-métaboliques ?

Les personnes d’âge moyen ou âgées présentant des taux élevés de vitamine D seraient mieux protégées que les autres contre le risque de développer une maladie cardiaque ou un diabète. La réduction du risque serait de 43%. C’est ce que suggèrent les recherches d’une équipe de scientifiques de l'Université de Warwick (Royaume-Uni)...
 
Une équipe de chercheurs de la Warwick Medical School (Royaume-Uni) a effectué une revue systématique de la littérature concernant l’association entre vitamine D et troubles cardiométaboliques. Ces derniers comprennent les maladies cardiovasculaires, le diabète de type 2 et le syndrome métabolique.  

Cosmopolite
Les chercheurs ont examiné 28 études incluant un total de 99.745 participants à travers une variété de groupes ethniques et incluant autant des hommes que des femmes. Toutes les études incluses ont été publiées entre 1990 et 2009 et une majorité d’entre elles date de 2004 à 2009. La moitié de ces études avait été menée aux Etats-Unis et huit en Europe. Deux autres études provenaient d'Iran, trois de l’Asie australe et une des études avait été réalisée en Inde.

Après analyse, ces études ont révélé une association significative entre des niveaux élevés de vitamine D et un risque moindre de développement de maladies cardio-vasculaires (33% par rapport aux personnes qui avaient de faibles niveaux de vitamine D), de diabète de type 2 (55% de réduction) et de syndrome métabolique (réduction de 51%). Ces observations pouvaient être constatées chez les sujets âgés ou d’âge moyen.
Augmenter le statut en vitamine D des adultes
Les auteurs de cette revue de la littérature concluent qu’en ciblant la carence en vitamine D dans les populations adultes et en y remédiant, il serait possible de ralentir l’épidémie actuelle des troubles cardiométaboliques.

La vitamine D est une vitamine liposoluble naturellement présente dans certains aliments, principalement d’origine animale. Les poissons, par exemple, tels que le saumon, le thon ou le maquereau, représentent de bonnes sources de vitamine D. On trouve également dans le commerce des compléments alimentaires qui en contiennent. Mais la plus grande source de vitamine D résulte d’une réaction cutanée faisant intervenir les rayons ultraviolets de la lumière solaire.
 
Source : http://www.healthandfood.be

Dans le cochon tout est bon !

La viande de porc a souvent mauvaise réputation en raison des différentes crises alimentaires qui lui ont été associées et parce qu’on lui attribue erronément des défauts qu’elle ne présente pas, comme l’idée selon laquelle elle serait plus grasse que les autres viandes...
Dans l’Antiquité, Hippocrate, médecin célèbre et renommé, vantait déjà les mérites de la viande de porc. Cette dernière présente en effet bien des avantages, tant sur le plan nutritionnel qu’au point de vue gustatif.
 
Les consommateurs ont souvent tendance à penser que le porc est une viande grasse car ils l’associent directement aux charcuteries tels que le salami, le pâté, … Or, il faut savoir que le gras de la viande de porc est concentré principalement sous la peau de l’animal (couenne de jambon, gras d’une côtelette ou d’une côte,…). Il est donc aisé de retirer cette couche de graisse, ce qui n’est pas le cas pour une entrecôte de bœuf par exemple où le gras est disséminé un peu partout dans le morceau. C’est ce que l’on appelle une viande « persillée ».
 
La viande de porc fait partie de la famille alimentaire des VPO (viandes  poissons et œufs). Les principaux nutriments apportés par cette catégorie d’aliment sont des protéines constituées d’acides aminés qui vont être nécessaires au bon fonctionnement de notre organisme. Le porc en renferme environ 20%.
L’organisme humain doit trouver en permanence des protéines contenant des acides aminés dits « essentiels » car nous sommes incapables de les synthétiser. A partir de ces composés, il pourra alors créer d’autres acides aminés appelés « non essentiels ». Les aliments de la famille des VPO sont d’excellentes sources de protéines renfermant des acides aminés essentiels.
 
Un autre avantage que présente le porc est sa richesse en vitamines et minéraux. Son contenu en thiamine, riboflavine et niacine (des vitamines complexes du groupe B) est plus élevé que les autres viandes. Il contient également des quantités non négligeables de vitamines B6 et B12. Au niveau des minéraux, le porc est riche en zinc, potassium et représente une excellente source de phosphore. Le porc, bien qu’étant une viande blanche, n’est pas moins riche en fer que la viande de bœuf. De plus, le fer présent dans la viande de porc présente l’avantage d’être mieux absorbé par l’organisme que celui présent dans les céréales ou végétaux.
 
Source : http://www.healthandfood.be

Lait et santé : rumeurs, vérités et qualités scientifiques

Aujourd’hui certains mouvements prétendent que les produits laitiers n’ont pas d’intérêt, voire de place, en nutrition humaine. On peut effectivement lire (et entendre) tout et son contraire sur le lait...
Ce n’est sans doute pas un hasard, tant il s’agit d’un produit à haute valeur symbolique et nutritionnelle. Qu’en est-il réellement ? Le Dr Jean-Michel Lecerf, Chef du service Nutrition de Institut Pasteur de Lille, passe en revue les arguments mis en avant et fait le point sur l’état des connaissances scientifiques.
Le lait et les produits laitiers sont consommés par l’homme depuis plusieurs milliers d’années, depuis que l’élevage s’est installé au Néolithique. Aujourd’hui sa consommation est universelle mais variable selon les populations, en fonction des traditions et de la disponibilité, de l’histoire des peuples, et de la prévalence de la tolérance au lactose. Des populations pastorales africaines telles que les Masaï ou les Fulani en sont de gros consommateurs, alors que d’autres tels que les Eskimos ou les Thaïs en consomment peu.
Les produits laitiers ont une très grande diversité : laits de vache, de brebis ou de chèvre sont consommés tels quels ou fermentés, transformés en yaourt, fromages frais, fromages fermentés. La composition des laits de vache et de chèvre est très proche, celle de brebis est plus riche en protéines, lipides, calcium, sans que l’on puisse établir une supériorité ou un intérêt particulier.
 
La nature des discours anti-lait
Le discours anti-lait est une opinion basée sur une idéologie et un système de croyances. Le premier argument avancé est qu’au Paléolithique (époque où l’homme vivait de chasse et de cueillette) l’homme ne consommait pas de lait ; malheureusement ( !) cet argument pourrait s’appliquer à 99 % de nos aliments et ne peut signifier en aucun cas que le lait n’est pas fait pour l’homme : il fait partie des denrées alimentaires comestibles, nourrissantes, appétentes, et aujourd’hui coutumières permettant d’affirmer que c’est un aliment adapté à l’homme.
L’argument corollaire avancé est que la plupart des hommes ne consomment pas de lait aujourd’hui : ceci est faux, même s’il est vrai que l’intolérance au lactose concerne une grande partie de la population humaine sans être pour autant, le plus souvent, une particularité empêchant la consommation de produits laitiers.
Enfin le discours anti-lait est basé sur le fait que l’homme est le seul être animal consommant le lait d’une autre espèce, auquel il ne serait pas adapté. Il est vrai que le lait maternel est l’idéal pour le « petit » de l’homme. Mais cette opinion vient de la croyance que nous incorporons nos protéines alimentaires au point de devenir semblables à celle-ci. Bien-sûr ceci est faux car nos protéines corporelles ne dépendent que de notre code génétique.
Derrière cette idée il y a le refus de considérer que l’homme est un « animal » différent des autres : il doit se conformer aux autres espèces : ceci est au coeur de l’idéologie antispéciste qui veut que l’on traite les animaux comme les hommes et les hommes comme les animaux.
 
Les arguments discutables
L’intolérance au lactose
L’intolérance au lactose n’est pas une maladie, mais une particularité génétique très répandue, qui n’entraîne le plus souvent que peu de symptômes toujours bénins, à type de ballonnements, douleurs abdominales, diarrhées. Ces symptômes sont proportionnels à l’importance du déficit en lactase et de la quantité de lactose consommée. Ce déficit est le plus souvent primitif, parfois secondaire. De nombreuses intolérances au lactose ne sont pas confirmées par un test diagnostic formel tel que le breath-test.
Les symptômes peuvent être intriqués avec une pathologie du type colon irritable. Les sujets intolérants au lactose supportent de petites quantités de lait le plus souvent, et peuvent consommer parfaitement des laits fermentés, des yaourts, et du fromage qui ne contient plus de lactose. Une part psychologique existe également ainsi que l’ont démontré les études en double aveugle chez les sujets hypolactasiques.
L’allergie aux protéines de lait de vache
C’est une allergie à certaines protéines du lait de vache, le plus souvent la caséine. Son incidence est de 0,1 à 5% de la population générale, de 1 à 2 % chez les nourrissons et de 1,1 % chez les enfants de 2 à 14 ans. Son diagnostic est le plus souvent surestimé reposant uniquement sur des critères cliniques sans recours aux critères objectifs que sont les tests biologiques et surtout les tests cutanés. Son évolution est le plus souvent favorable, la guérison survenant vers 2 à 3 ans en moyenne. Le lait des autres espèces animales issu des ruminants est également contre-indiqué, sans supériorité du lait de brebis ou de chèvre. Il peut y avoir une allergie croisée avec l’allergie aux protéines de jus de soja.
 
Les arguments discutés
Le diabète
Des données avaient suggéré que la consommation de lait pourrait être associée à une augmentation de l’incidence du diabète de type 1 : une communauté de certains peptides issus des protéines laitières et des protéines pancréatiques a permis d’évoquer un mécanisme immunologique. Cependant aujourd’hui les autorités scientifiques telles que l’EFSA estiment qu’il y a peu d’arguments en faveur de cette hypothèse. A l’inverse de nombreuses études épidémiologiques sont nettement en faveur du rôle protecteur de la consommation de produits laitiers, vis-à-vis du risque de syndrome métabolique et de diabète de type 2.
La prise de poids
Si le fromage est un aliment relativement riche en énergie, le lait, même entier, n’est pas un aliment gras, avec 3,5 % de lipides. On évoque la responsabilité des produits laitiers dans l’épidémie d’obésité, sur la base du rôle du lait sur la stimulation des facteurs de croissance tels que l’IGF1, ce qui est une réalité physiologique. Mais il est normal qu’un aliment destiné à la croissance humaine ait des effets sur les marqueurs de cette croissance, le lait fait grandir !
La stimulation de l’insuline via l’IGF1 est une réalité, et l’on sait que les produits laitiers sont hyperinsulinémiants, au même titre que bon nombre de protéines, malgré un index glycémique particulièrement bas du lactose. Cependant l’hyperinsulinisme post-prandial n’est pas impliqué dans l’obésité. L’hyperinsulinisme est secondaire à l’insulino-résistance elle-même secondaire à l’obésité. Seul un régime gras associé à des aliments ayant un index glycémique élevé, et à une balance énergétique positive par sédentarité, peut conduire à une stimulation de la lipoprotéine lipase et donc secondairement à une stimulation de l’insulino-sécrétion et de la lipogénèse.
C’est une caractéristique globale du mode alimentaire occidental surtout en cas de sédentarité. A l’inverse, de nombreuses études suggèrent que les produits laitiers et/ou le calcium pourraient avoir un effet favorable sur la prise de poids. Cependant cet effet est modeste et inconstamment retrouvé, et n’a probablement pas d’impact clinique significatif.
Le risque cardiovasculaire
De très nombreuses études sont aujourd’hui en faveur d’une absence d’association positive entre les produits laitiers et le risque cardiovasculaire, voire d’un effet bénéfique des produits laitiers sur le risque d’accident vasculaire cérébral et dans une moindre mesure sur le risque coronarien. Ce bénéfice pourrait être lié à des effets favorables de la consommation de produits laitiers sur le syndrome métabolique et ses composantes, un effet favorable sur la pression artérielle, sur le poids, et un effet favorable sur le cholestérol HDL.
La teneur en acides gras saturés des produits laitiers est certes élevée avec 60 % des lipides, mais l’on considère aujourd’hui que les acides gras saturés ne sont pas, dans des limites d’apport raisonnable, un facteur de risque cardiovasculaire, en dehors d’une alimentation globalement déséquilibrée et/ou d’un excès caractérisé.
Produits laitiers et cancer
Des études anciennes avaient évoqué un lien entre consommation de lactose et cancer des ovaires : ceci n’est pas confirmé. Certaines études suggèrent une association négative entre la consommation de calcium et/ou de produits laitiers et le risque de cancer du sein. La plupart des études sont nettement en faveur d’une réduction du risque de cancer du colon et du rectum associé à la consommation de produits laitiers et à une consommation de plus de 700 mg de calcium par jour.
En ce qui concerne le cancer de la prostate les études sont contradictoires. Plusieurs travaux cependant ont mis en évidence une augmentation du risque relatif du cancer de la prostate en cas de consommation élevée de produits laitiers et de calcium. Le risque relatif est modeste, et une méta-analyse regroupant 45 études d’observation ne l’a pas confirmé. Le rapport WCRF en 2007 indiquait que les apports élevés en calcium pouvaient être un facteur de risque de survenue du cancer de la prostate, mais que la consommation de lait et de produits laitiers ne pouvait être aujourd’hui incriminée. De plus il n’existe pas d’argument mécanistique solide aujourd’hui pour cette hypothèse.
L’ostéoporose
Il a été rapporté dans des études écologiques qu’une prévalence élevée de fracture du col du fémur était observée dans les populations ayant des apports élevés en calcium tels que la Scandinavie comparativement à des populations du Sud ; ceci n’est pas une preuve en aucune façon d’autant que l’âge de ces populations (espérance de vie) n’est pas comparable. Cela peut signifier qu’il existe des facteurs défavorables dans certaines populations tels que l’absence d’ensoleillement ou d’autres déficits nutritionnels associés, ou au contraire des facteurs favorables dans certaines populations asiatiques.
Dans la population asiatique le risque de fracture, bien qu’en augmentation, peut être faible du fait de facteurs génétiques protecteurs, d’une plus grande activité physique ou du fait de facteurs anatomiques entraînant moins de chutes également ; par contre la densité minérale osseuse n’est pas plus élevée dans les populations asiatiques et une corrélation positive entre apport calcique et masse osseuse y est également observée.
Enfin l’association calcium/vitamine D est la seule à avoir démontré formellement une réduction du risque fracturaire. Les apports en calcium restent, en association avec la vitamine D, la pierre angulaire de la prévention de l’ostéoporose même si ces facteurs nutritionnels ne sont pas suffisants car il s’agit d’une maladie multifactorielle, dans laquelle les facteurs nutritionnels sont multiples et en interaction.
 
Les arguments irrationnels
Maladies articulaires
Certains incriminent la consommation de produits laitiers dans la survenue de l’arthrose et de maladies rhumatismales inflammatoires. Aucune étude clinique ou épidémiologique n’a pu montrer un tel lien. Au contraire des études épidémiologiques sont en faveur d’une réduction du risque de gonarthrose chez les consommateurs de lait et d’une réduction de la survenue de goutte. De même des études épidémiologiques ont apporté une diminution de la survenue de la polyarthrite rhumatoïde avec la consommation de produits laitiers.
Aucun fondement scientifique n’existe pour justifier les régimes d’exclusion dans les pathologies articulaires. La seule conséquence formelle d’une telle exclusion est l’augmentation du risque d’ostéoporose.
Maladies ORL bronchiques et respiratoires
Aucune donnée scientifique ne soutient l’hypothèse d’une augmentation de la production et de la sécrétion de mucus ou d’un quelconque « encrassement » en cas de consommation de produits laitiers. Au contraire une étude a montré que la consommation de produits laitiers était associée à davantage de symptômes d’encombrement chez les « croyants » de cette assertion, alors que les sécrétions mesurées étaient objectivement identiques !
Les maladies neurologiques
Des rumeurs concernant le lien entre consommation de produits laitiers et sclérose en plaques, maladie de Parkinson, autisme, existent. Elles ne sont fondées sur aucune étude épidémiologique ni aucune donnée physiopathologique. Les régimes sans caséine n’ont pas fait leur preuve objective dans l’évolution de l’autisme ; de plus les régimes d’exclusion peuvent être néfastes et le rapport de l’AFSSA de 2009 estime que ces régimes ne sont en aucune façon justifiés dans la prise en charge de l’autisme.
 
Les arguments physiologiques et nutritionnels
Certains prétendent que le calcium du lait n’est pas convenablement absorbé, et qu’éliminé dans les urines il ne sert à rien.
Le calcium du lait est absorbé avec un coefficient de 25 à 35 %, qui correspond à l’absorption habituelle pour un grand nombre de produits alimentaires contenant du calcium. Cette absorption est accrue dans des situations physiologiques telles que la grossesse et l’allaitement. Au contraire certains constituants peuvent représenter des facteurs défavorables, c’est le cas des oxalates et des phytates présents par exemple dans certains légumes. Des apports réduits sont associés à une augmentation compensatrice de l’absorption du calcium. La vitamine D augmente l’absorption du calcium.
Lors de son absorption le calcium entraîne une augmentation brève mais significative de la calcémie, responsable d’une diminution de la parathormone qui va entraîner une diminution de la résorption osseuse, favorable, et parallèlement une stimulation de la calciurie, parallèle à l’augmentation de la calcémie. Dans un second temps la diminution de la résorption osseuse abaisse la calcémie, et corrige la calciurie. L’augmentation de la calciurie est donc le témoin d’une élévation de la calcémie et donc responsable d’un effet favorable sur la parathormone et sur l’os.
Certains prétendent que les apports nutritionnels conseillés (ANC) en calcium sont trop élevés. Or les calculs par méthode factorielle aboutissent obligatoirement et systématiquement à des pertes d’environ 260 mg, ce qui aboutit, par application du coefficient d’absorption moyen de 38 %, à un besoin nutritionnel moyen de 700 mg, auquel on applique la variabilité individuelle correspondant à 2 écarts type soit 30 %, ce qui permet de calculer des ANC à 900 mg chez les adultes, valeur qui couvre les besoins de 97 % de la population. Il n’est guère possible de réduire ces ANC qui correspondent à des valeurs admises dans la plupart des pays.
A côté du calcium les produits laitiers sont une source de très nombreuses molécules, plus de 400 acides gras, plus de 22 types de peptides fonctionnels, des nucléosides et nucléotides, des oligosaccharides, des immunoglobulines, des probiotiques…, représentant plus de 2000 molécules. C’est aussi une source importante de minéraux, de vitamines et d’oligo-éléments.
Considérant l’ensemble des aliments issus du lait, une enquête alimentaire récente réalisée en France indique que l’ensemble des produits issus du lait sont le premier contributeur chez les adultes des apports observés en calcium, phosphore, zinc, sélénium, iode, vitamine B2 et rétinol ; le 2ème contributeur en ce qui concerne les protéines, la vitamine B12 ; le 3ème contributeur en ce qui concerne le magnésium. Chez les enfants, l’ensemble des produits issus du lait représente le 1er contributeur des apports observés en calcium, phosphore, zinc, sélénium, vitamine B2, rétinol, vitamine B12 et le 2ème contributeur en ce qui concerne les protéines et le magnésium.
 
Conclusion
Il apparaît que le lait et les produits laitiers ne sont pas des aliments parfaits. Ce ne sont pas non plus des aliments indispensables car aucun aliment n’est parfait et aucun aliment n’est indispensable. Ce sont par contre des aliments très utiles non seulement du fait de leur composition mais également du fait de leurs effets. Aucune étude scientifique ne justifie des recommandations d’exclusion des produits laitiers si ce n’est en cas d’allergie aux protéines du lait de vache. Les bénéfices des produits laitiers sont établis en prévention de nombreuses pathologies. Des études complémentaires sont nécessaires en ce qui concerne le cancer de la prostate.
Décréter que le lait ou les produits laitiers sont de mauvais aliments est anti nutritionnel. Les arguments avancés sont irrationnels et en réalité idéologiques dans la majorité des cas. S’il est normal que certaines personnes n’aiment pas ou ne supportent pas certains aliments, il faut garder prudence et bon sens pour un discours nutritionnel juste.
 
(Par le Dr J.M. Lecerf - Institut Pasteur, Lille - DIETECOM 2010, Journée de Nutrition Pratique - Atelier pratique organisé par le Cerin le Vendredi 26 mars 2010)
 
Source : © CERIN

5 bonnes raisons de ne pas suivre une diète amaigrissante

Les modèles de beauté valorisés par notre société poussent de nombreuses personnes à se lancer dans la quête du corps parfait, et ce, au détriment de leur santé et de leur bien-être. La minceur est-elle réellement un gage de bonheur et de réussite? Et si le problème se situait au niveau de la perception de notre poids plutôt qu’au niveau de notre poids comme tel? Quelles que soient les motivations à vouloir perdre du poids, voici 5 bonnes raisons de ne pas suivre de régime amaigrissant.
1 - Les régimes comportent des risques pour votre santé physique
 
La plupart des régimes sont associés à des carences en vitamines, en minéraux et en énergie. Ils peuvent également avoir des répercussions négatives sur votre santé : risques de déshydratation, fatigue intense, difficulté à vous concentrer, troubles de la digestion, perturbation hormonale, etc.
Votre corps a besoin de l’énergie, des vitamines et des minéraux fournis par les aliments pour bien fonctionner. En le privant de nourriture, vous l’exposez à différents problèmes de santé physique.
Avant de suivre un régime amaigrissant, tous devraient se poser les questions suivantes : Est-ce que votre poids actuel représente vraiment une menace pour votre santé? Est-ce que votre poids est suffisamment élevé pour augmenter votre risque de développer certaines maladies comme le diabète, les maladies cardiaques et l’hypertension? Pour répondre à ces questions,  calculez votre santé pondérale.
Si votre poids représente réellement un risque pour votre santé, penchez-vous sur les causes pouvant expliquer votre format corporel. Est-ce l’hérédité, la prise de médicament, l’état de santé, les habitudes alimentaires, la sédentarité ou les régimes à répétition? Maintenant, sur quels facteurs désirez-vous et pouvez-vous travailler de façon réaliste? L’adoption de saines habitudes de vie, comme manger sainement et être plus actif, contribue à l’amélioration de la santé, peu importe le type de silhouette.
 
2 - Les régimes comportent des risques pour votre santé mentale
 
Le fait de se priver de nourriture, malgré la sensation de faim, vous amène à développer une relation négative avec la nourriture et avec le plaisir de manger. Dans certains cas, la nourriture devient une telle préoccupation qu’elle prend la forme d’une obsession, ce qui peut engendrer des troubles du comportement alimentaire (anorexie, boulimie, compulsions alimentaires). De plus, les nombreux échecs subis par les personnes qui suivent des régimes entraînent une détérioration de l’estime de soi.
Si vous avez une relation difficile avec votre corps et avec les aliments, il vous faudra travailler d’abord sur ces éléments avant de vous lancer dans un processus d’amaigrissement. Plutôt que de consacrer votre énergie à essayer de maigrir à tout prix, et ainsi vous conformer à un modèle corporel unique, commencez par améliorer vos habitudes de vie.
 
3 - Les régimes ne sont généralement pas efficaces et peuvent mener à un gain de poids
 
En réponse à cette peur de l’obésité, de nombreuses personnes préoccupées par leur poids entrent dans le cycle de la restriction alimentaire et des régimes à répétition. Bien qu’elles réussissent parfois à perdre du poids à court terme, la majorité des personnes qui suivent des régimes finissent, à long terme, par reprendre le poids perdu – et même plus. Ainsi, les personnes préoccupées par leur poids seraient plus enclines à développer un problème d’obésité.
 
Le corps réagit à un régime de la même manière qu’à une famine : en réduisant sa consommation d’énergie. Lorsque vous recommencez à manger comme avant, ou plus qu’avant à cause de la privation imposée, votre corps a tendance à entreposer sous forme de graisses les calories qu’il reçoit enfin. Vous reprenez donc le poids perdu, et souvent davantage.
 
4 - Les régimes font fondre les muscles plutôt que la graisse
 
Les régimes restrictifs promettent généralement une perte de poids très rapide. Toutefois, une perte de poids très rapide s’explique généralement par une déshydratation et une perte de masse maigre (muscle) plutôt que par une perte de graisses. Et dire que les muscles brûlent plus efficacement les calories que les graisses! En d’autres termes, pour éviter de reprendre le poids perdu, vous êtes condamné à continuer le même régime restrictif à long terme. Une perte de poids graduelle (0,5 à 1 kilo par semaine maximum) favorise la perte de graisse et non de muscle.
 
5 - Au lieu de suivre des régimes, tous auraient avantage à améliorer leurs habitudes de vie
 
L’apparition et l’évolution des maladies dépendent d’une multitude de facteurs autres que le poids. L’hérédité, une mauvaise alimentation, le stress et la sédentarité sont tous responsables à des degrés différents des maladies qui nous affligent.
Contrairement à la croyance populaire, une personne ronde n’est pas nécessairement en mauvaise condition physique, et une personne mince n’est pas nécessairement en santé. Par contre, l’amélioration des habitudes de vie (saine alimentation, activité physique, gestion du stress) diminue le risque de développer des maladies chez les personnes de tous gabarits.
 
Et n’oubliez pas qu’il est naturel, dans une population, de retrouver des individus aux silhouettes variées. Au lieu de lutter contre votre nature en essayant d’atteindre un poids irréaliste, pourquoi ne pas viser l’atteinte de votre poids naturel, celui dans lequel vous vous sentez bien et qui ne vous expose pas à des problèmes de santé.

Perdre du poids selon ses capacités

Les médias proposent toutes sortes de régimes qui annoncent des pertes de poids faramineuses. Si vous les suivez, vous favorisez un déséquilibre permanent qui affaibli votre corps, dérègle vos hormones, entraine une perte et une prise de poids...
Ce processus amène à l’obésité et aggrave les problèmes relationnels qu’il peut y avoir avec la nourriture. En effet, l’alimentation nourrit mais elle fait bien plus que cela. Suivant ce que l’on mange, on va stimuler différentes zones de notre cerveau, comme la zone du plaisir. On peut aussi anesthésier momentanément certaines émotions difficiles à vivre comme la colère ou la peur. Manger est aussi lié à notre vécu, notre relation à la mère, à la famille, aux amis, c’est souvent un acte convivial. Nous voyons bien que « faire un régime » n’est pas une chose anodine.

Suivre un régime pour maigrir est une aberration sans nom. Comment imaginer que l’on puisse maigrir stablement en suivant une diète qui prive de tant d’aliments liés aux émotions, à la gourmandise et aux relations sociales. Une fois le poids « idéal » atteint, peut-on retrouver  l’alimentation habituelle et rester éternellement sur ses acquis si durement payés ? Il est impossible de suivre à vie ce genre de régime. Pourtant, dès que cesse cette torture, les kilos reviennent au galop.

Alors que faire ?
Si vous souhaitez ressembler au mannequin des magasines dont les photos sont retouchées et que votre morphologie n’est pas filiforme, il vaut mieux chercher un but plus réaliste. De même, si vous avez une forte constitution, il y a bien des chances pour que vous ne puissiez jamais garder un poids dit « idéal » qui se calque sur l’Indice de Masse Corporelle (IMC), car votre anatomie interne et externe ne peut pas vivre aisément à ce poids.

Si vous souhaitez réellement perdre des kilos nuisibles ou que vous souhaitiez ne pas en prendre, une démarche nutritionnelle et une activité physique s’imposent. C’est un travail de longue haleine qui demande une réflexion profonde. Il ne s’agit plus d’un régime passager mais d’une rééducation alimentaire et d’une nouvelle gestion de ses activités physiques. (...)

Comme chacun est différent, chacun a ses propres besoins, ses propres envies. Ce nouveau mode de vie doit s’y conformer, il doit aussi pouvoir être intégré facilement dans la vie quotidienne. Ce n’est pas toujours évident et une aide peut être bienvenue. (...)

Activité physique
« Aller au fitness, c’est bien mais ce n’est pas suffisant. » (...) «Commencer par monter un étage à pied tous les jours. Prendre les transports en commun et descendre un arrêt plus tôt. Apprendre à bouger son corps sans le forcer, sans lui faire mal. » Au contraire, ressentir son corps, le découvrir ou le redécouvrir, retrouver sa force, sa légèreté, trouver du plaisir à se bouger, à être agile fait que petit à petit, l’activité physique quotidienne devient un acquis, voir un besoin. En se sentant mieux dans son corps, on se sent mieux dans sa tête, la joie de vivre augmente.

Changer ses habitudes alimentaires
Là encore, pas la peine de tout bouleverser. (...) « Apprendre à acheter les bons aliments commence par déchiffrer les ingrédients. Déceler les sucres, graisses et sel cachés. On retrouve du sucre dans des aliments au goût salé et du sel dans les aliments au goût sucré. Si les graisses insaturées sont indispensables Omega 3.6.9, les graisses saturées le sont moins. Or, souvent en voulant bien faire, on choisit les mauvais aliments ce qui conduit inévitablement aux grignotages. » Éviter ces pièges est un apprentissage. Il faut déjà savoir ce qui est bon et ce qui ne l’ai pas. Puis il faut lire les étiquettes, c’est une tâche ardue et pourtant indispensable.

(...). L’important est de trouver un bon équilibre entre les lipides (graisses)  les glucides (sucres y compris les féculents) et les protéines indispensables au bon fonctionnement d'une bonne rééducation alimentaire. Cela est calculé en rapport avec la taille, la morphologie, l'âge et l'activité physique de chaque personne. Dernier conseil  manger suffisamment  chaque jour des légumes de saison cuits ou crus qui vous aideront à retrouver et à redécouvrir la satiété, des fruits.
 
Source : http://www.lagrandeepoque.com/LGE/Sante-et-bien-etre/

Comment les produits laitiers aident à contrôler le poids ?

Le constat est fait par de nombreuses études : une consommation élevée de produits laitiers s’accompagne de taux d’obésité plus faibles. Peu à peu, les explications se font jour...
Du côté des protéines : des apports élevés de protéines laitières ont pour effet de diminuer la consommation alimentaire. Du côté du calcium laitier aussi : une équipe de chercheurs vient de montrer que l’élimination fécale des graisses est 2,5 fois supérieure lorsque l’alimentation est très riche en calcium. Lorsque l’on consomme 1 200 mg / jour de calcium (couramment recommandées chez les adolescents garçons et filles, les femmes ménopausées et les personnes âgées), plus de 5 g de graisses sont éliminés quotidiennement.
Des travaux récents montrent aussi qu’il existe dans le tube digestif des récepteurs du calcium, qui sont en rapport avec la régulation de l’appétit. Enfin, on a constaté que des apports insuffisants de calcium lors des régimes amaigrissants peuvent déclencher la faim et diminuer l’observance des recommandations diététiques... Autant de mécanismes convergents pour expliquer l’impact des produits laitiers sur la ligne !
Physiology & Behavior, volume 100, n° 1, p. 67-75. - The Physician and Sportsmedicine, volume 37, n° 2, p. 29-39.)